Chère Abeille,
Je vais te raconter ma journée, telle qu’elle pourrait être si je renonçais à nos habitudes du 21e siècle… Prête ? C’est parti, visualise.
Nous sommes assis autour de la table du repas devant une soupe de légumes et un morceau de pain, peut-être un peu de vin dans nos verres. La pièce est éclairée à la lueur des chandelles, la température est douce grâce au feu qui crépite dans l’unique cheminée. Dans la pénombre, on entend les bêtes qui cherchent leur place dans l’étable attenante. Il n’est pas tard, mais nos yeux sont lourds de fatigue.
Les enfants vont se reposer, tous dans la même pièce. Avant d’éteindre les lumières, je répare des vêtement usés, les reprisant patiemment à la lueur de la flamme. Dans le chaudron suspendu au-dessus du feu, une soupe mijote lentement. Demain, elle nous nourrira à nouveau.
Dès l’aube, je me lève pour préparer un breuvage chaud : tisane d’herbes cueillies la saison passée ou un reste de soupe. J’accompagne cela d’une tranche de pain rassis trempée. Pendant que l’eau chauffe, j’épluche les légumes, que je ferai cuire lentement au-dessus du feu toute la matinée. Parfois, j’y ajoute un morceau de viande ou des os pour obtenir un bouillon nourrissant.
Pendant que mon compagnon part aux champs labourer, semer ou récolter selon la saison, je m’occupe des animaux. Les moutons nous fournissent de la laine, les volailles des œufs, le cochon, lui, sera bientôt prêt à être abattu pour ses diverses ressources : viande, cuir, graisse.
Si c’est jour de lessive, je remplis une grande cuve d’eau chaude où j’ajoute des cendres. Avec un bâton, je brasse vigoureusement le linge. Pour les tâches rebelles, un savon fait de suif de bœuf est mon seul allié. Quant à mon hygiène, elle se résume à une toilette rapide avec un gant et une bassine d’eau froide.
Quand j’ai besoin de quelques denrées rares comme du sucre ou du tissu, je pars au village, à pied ou à cheval, une fois par mois tout au plus. Sur place, j’échange des produits de notre ferme contre ce que nous ne pouvons produire nous-mêmes.
Penses-tu que je vis ainsi parce que j’ai choisi une vie plus sobre ?
Non, c’est simplement le seul mode de vie possible en l’absence totale des commodités modernes. Pourtant, ce tableau résonne parfois avec l’image que certains se font de la transition écologique. Une vie rude, sans confort, sans progrès. Or, ce n’est pas ce que nous devons viser.
La question n’est pas de revenir en arrière, mais d’avancer autrement.
Nous avons aujourd’hui l’opportunité de repenser notre quotidien en nous inspirant des savoirs d’autrefois, mais sans renoncer aux acquis du présent. Nous pouvons produire notre nourriture localement, mais avec des méthodes agroécologiques plus efficaces. Nous pouvons réduire nos déchets, mais grâce à une révision de nos besoins pour mieux (moins) consommer, des systèmes de recyclage et de compostage intelligents. Nous pouvons limiter nos déplacements inutiles sans abandonner les solutions de mobilité douce et les innovations technologiques.
Plutôt qu’une régression, il s’agit d’une renaissance.
Alors, que peux-tu changer dès aujourd’hui pour participer à cette transformation enthousiasmante ?
Si tu veux découvrir des actions simples pour faire ta transition en douceur et sans renoncer à ton confort, je t’invite à télécharger mon guide gratuit Vivre autrement avec la permaculture : 8 actions simples pour un avenir durable. Il te suffit de compléter le formulaire ci-contre.
À très vite,
Muriel